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[EX-LIBRIS] S.Exc. Mgr Schneider : « Il n’y a rien de plus sacré que la sainte communion »

Recension de l’ouvrage de S.Exc. monseigneur Schneider, paru aux éditions de Renaissance catholique, Corpus christi, la communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Il est possible d’acquérir cet ouvrage au prix modique de 13€.

« Il n’y a rien sur cette terre de plus sacré, de plus divin, de plus vivant et personnel que la sainte communion parce que la communion est le Seigneur eucharistique en personne. » C’est en ces termes que s’exprime l’évêque auxiliaire de Karaganda, au Kazakhstan, Son Excellence monseigneur Athanasius Schneider dans son dernier livre Corpus Christi, la communion dans la main au cœur de l’Église. Cet évêque s’est illustré en dénonçant les « cinq plaies dans le corps mystiques du Christ », qui sont : la célébration vers le peuple, sans crucifix au centre de l’autel, la disparition du latin et du chant grégorien, le nouvel offertoire, les fonctions de lecteur et d’acolyte effectuées par des femmes ou par des laïcs en civil, et enfin la communion dans la main. C’est de ce dernier point que traite le livre de monseigneur Schneider.

Dans un premier chapitre il nous conte l’histoire de Peter, un « enfant eucharistique au temps des persécutions (1967-1973 en URSS) ». Un enfant sur lequel nous devrions tous prendre exemple tant son amour pour le Très Saint Sacrement était grand à un si jeune âge : quatre ans et demi – âge au quel il reçut pour la première fois la communion. Peter la reçut ensuite chaque jour dans la chapelle domestique clandestine, en cachette du régime communiste ; administrée par un prêtre qui venait célébrer la messe.
Mgr Schneider nous rappelle à quel point la sainte messe est un divin trésor, puis combien la communion elle-même est ce qu’il y a de plus précieux qui puisse être reçu ici-bas, combien elle doit être respectée, et combien elle ne l’est pas assez trop souvent, malheureusement.
Les autres chapitres déclinent les arguments pour « un retour général à la communion sur la langue et à genoux » pour ensuite nous rappeler ce qu’en dit le magistère de l’Église catholique.

La préface de cet ouvrage, signée par le cardinal américain Raymond Leo Burke est remarquable. Ce prélat est l’actuel préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, proche de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre et d’autres communautés attachées à la messe ancienne. « Monseigneur Schneider nous remet à l’esprit la grave obligation de protéger et d’adorer Notre Seigneur. En effet, dans la sainte communion, il se fait, en raison de son amour incessant et incommensurable pour l’homme, le plus petit, le plus faible, le plus délicat d’entre nous. » Ces quelques ligne de la préface font écho à la simple, mais profonde, dédicace du livre : « à Jésus-Eucharistie, l’Être le plus pauvre et le plus démuni ». Et à ce titre-là, il mérite le respect le plus profond et le plus intense.

Monseigneur Schneider critique la banalisation de la présence réelle, conduisant selon lui à la crise de l’Eglise. Il détaille par ailleurs différents points négatifs et néfastes pour la foi, qui apparaissent dans la plupart des célébrations de la messe : le manque d’adoration, la réception dans la main des saintes espèces comme de vulgaires « biscuits », les risques de vols et de profanations et l’absence de souci pour les parcelles des hosties, étant, chacune d’elles réellement, substantiellement et véritablement le Corps du Christ.

Il nous invite ensuite à regarder les arguments pour recevoir la communion à genoux et sur la langue. Ainsi il nous encourage à nous laisser nourrir par le prêtre qui dépose dans notre bouche la sainte hostie, comme un enfant nourri par sa mère. « Celui donc qui se fera humble comme ce petit enfant est le plus grand dans le royaume des cieux. » (Mt,18,4) C’est le Christ lui-même qui nous le dit !
Mais certains esprits habiles répondraient : « Le Christ à aussi dit "prenez et mangez en tous" ! » Ce à quoi monseigneur Schneider réplique que ce mot « prendre », aussi bien en latin qu’en grec, a la double signification de « prendre » et « recevoir ». Aux apôtres Jésus-Christ dit : « prenez » ; à nous, fidèles, il nous ordonne « recevez ».
Mais encore d’autres fâcheux vitupéreraient : « C’est mon droit de prendre (ou recevoir) l’hostie comme je veux ! Libre à vous de vous mettre à genoux et de tirer la langue à "monsieur l’abbé", mais moi je veux le recevoir dans la main ! » Et à ceux-là aussi monseigneur Schneider rappelle que le droit du Christ est supérieur au droit du fidèle. Le Christ lui, ne veut pas qu’il en soit ainsi. Voici présentées quelques objections fréquemment entendues, mais l’auteur répond encore à bien d’autres dans ce livre.

Si comme l’expose Mgr Schneider dans le titre du livre, le mépris de l’Eucharistie est au « cœur de la crise de l’Eglise », c’est selon lui un plus grand et véritable respect pour le corps du Christ qui permettra « une vraie réforme de l’Église et une vraie nouvelle évangélisation ».

C’est dans cette période de désacralisation de la liturgie que nous devons tous écouter les rappels des évêques comme monseigneur Schneider sur le respect dû à Jésus-Eucharistie. Ce ne sont pas de simples « conseils » donnés par des évêques. Non ! Ce sont véritablement deux mille ans de pratique liturgique et de respect eucharistique qui nous conjurent de suivre le Christ dans son humilité jusqu’au moment au nous recevons le Christ Lui-même, présent dans Son corps, Son sang, Son âme, Sa divinité. C’est à ce moment-là que nous devons « oser donner au Christ autant de respect que nous en sommes capables » (Saint Thomas d’Aquin, Lauda Sion : « Quantum potes, tantum aude, Quia maior omni laude, Nec laudare sufficis. »). C’est par l’exemple de chacun que la foi de tous s’affermira et que la dévotion au très saint sacrement grandira. Saurons-nous montrer l’exemple de l’humilité et de l’amour de Jésus-Christ par notre respect à son saint corps ? Saurons-nous écouter la voix d’évêques et de cardinaux comme celle des cardinaux Burke, Arinze, Ranjith ou de monseigneur Schneider ? Enfin, saurons-nous recevoir dans la plus grande humilité Celui qui à été « doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : "Jésus-Christ est Seigneur" à la gloire de Dieu le Père. » (Ph,2,9) ?

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