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Puisqu’on interdit les crèches, ne faudrait-il pas interdire la Bible pour ses paroles discriminantes et inégalitaire ? Il est curieux que Pierre Bergé n’en ait pas encore fait la demande !
La confusion des genres au nom de l’égalité est-elle une libération pour la femme ? Jean Ousset nous montre comment les Ecritures révèlent un ordre plus humain que le machisme du code Napoléon à condition que chacun assume ses responsabilités en plénitude. L’irresponsabilité des hommes n’est-elle pas la première cause du féminisme. Attention ces propos sont insoutenables au regard de l’égalitarisme politiquement correct pour avoir dit la force de l’homme et la fragilité de la femme… et donc les droits de la femme à une protection affectueuse dont l’Eglise seule depuis Jésus-Christ s’est faite le défenseur en disant à l’homme son devoir : « la femme n’est pas ta servante mais ton épouse ».
Chaque mercredi, le Rouge & le Noir publie un extrait de Jean Ousset (1914-1994). Ces extraits ont pour objectif de répondre à une question, en se fondant sur les Ecritures. (Source : Il les fit homme et femme - L’amour humain, L’homme et la femme, p. 47 à 57)
Pour se former et agir à l’école de Jean Ousset, ces publications sont diffusées en collaboration avec Ichtus, organisation héritière de la pensée et de son œuvre.
Ichtus propose des formations « Anthropologie et Politique » à l’école de JP II avec Bruno de Saint Chamas, « Faire aimer la Civilisation » par l’Art avec Nicole Buron, « Les ateliers de l’Histoire » avec Martin Dauch.
18 Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
21 Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place.
22 Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme.
23 L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
24 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.
25 Tous les deux, l’homme et sa femme, étaient nus, et ils n’en éprouvaient aucune honte l’un devant l’autre.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Faisons-lui une compagne semblable à lui ».
Telles sont, extraites de la Genèse, les paroles de Dieu après la création d’Adam. Et Adam reçut Eve pour compagne.
« Il les fit homme et femme »... précise encore le texte sacré. C’est pourquoi « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils seront deux en une seule chair ».
(…) « Il les fit homme et femme ». Soit l’un pour l’autre. Et n’est-elle pas « semblable à lui » dit au même instant le texte sacré ?
Il faut donc parler aussi de la faiblesse de la femme et de l’appui qu’il importe qu’elle trouve auprès de son mari. Fragilité qui, pour deux raisons, doit attirer la protection affectueuse de l’homme. D’abord, parce qu’elle est fragilité et qu’il est force. Ensuite, parce que cette fragilité de « créature plus fine » vient précisément de ce qu’elle est « chair de sa chair ». Et ce lien d’amoureuse protection aura pour récompense l’amoureux attachement de la femme à son mari, obéissant à ce dernier non comme un esclave obtempère aux injonctions d’un maître, mais comme une faiblesse s’ordonnant à l’abri d’une force.
Que ce chapitre de la Genèse nous éloigne du tableau que certains voudraient faire de nos premiers parents ! Pourquoi n’exprimerait-il pas l’ordre primitif, puisqu’il exprime l’ordre constant de l’humanité et sa nature la plus profonde ?
Le texte sacré peut ne pas satisfaire notre curiosité des détails de la création. Il exprime l’ordre humain voulu par l’Eternel. D’où son caractère de pérennité. La réalité humaine est là sous nos yeux, qui vérifie inlassablement le texte millénaire.
Refuserait-on d’invoquer son caractère inspiré, qu’il faudrait bien admettre que le texte de la Genèse est le plus raisonnable, le plus sage, le plus en accord avec tout ce que nous savons et continuons à apprendre, chaque jour, de l’ordre humain le plus universel.
(…) « Il les fit homme et femme »…
Leur hiérarchie ?
Luc 2, 51-52 : « Il leur était soumis »
51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
52 Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.
L’obéissance que l’épouse doit à son mari ne signifie pas, comme on le croit souvent, que l’homme soit, normalement, supérieur à la femme. Le problème est plus complexe. L’obéissance que nous devons aux Chefs de l’Etat ne signifie pas qu’ils soient supérieurs par leur valeur personnelle.
Dans la plus sainte des familles, le chef fut le moins saint des trois. Ainsi que le rappelait S. Exc. Monseigneur Chollet, « on y remarque, dans la plus fidèle et stricte discipline, le renversement des valeurs. Le chef est le moins saint... La sainteté de Marie et de Jésus est supérieure à la sienne, et il les commande tous les deux... Entre Jésus et Joseph, se place la dignité surnaturelle de Marie. Plus sainte que Joseph, elle lui est soumise. Moins sainte infiniment que Jésus, elle lui commande ». Plus souvent invoqué, ce bel exemple aurait l’avantage de couper court à de vaines discussions, plaçant le débat sur son terrain, qui n’est pas celui d’une hiérarchie de personnes, mais celui d’une hiérarchie de fonctions.
Ici encore le libéralisme (le relativisme) a si bien fait que l’obéissance est devenue comme une déchéance, le signe d’une incapacité personnelle. Alors qu’il n’en est rien. L’exemple de Marie et de Joseph prouvant assez que la subordination de la femme à son époux n’est pas une preuve d’infériorité au sens désobligeant du terme.
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; faisons-lui une compagne semblable à lui. - Adjutorium simile sibi ». Adjutorium, c’est-à-dire une aide, une auxiliaire, une collaboratrice semblable à lui. Rien qui implique ici blessante infériorité.
Genèse 3,16 : « celui-ci dominera sur toi »
16 Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; c’est dans la peine que tu enfanteras des fils. Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. »
Et pourtant, ne lit-on pas un peu plus loin, dans la Genèse, que Dieu dit à la femme : « Tu seras sous la puissance de l’homme et il te commandera ». Renforcement de la discipline conjugale pour prévenir les perturbations qu’inaugure le péché originel. Précaution aux effets plus rudes pour combattre les désordres plus faciles désormais. Et saint Paul, rappellera aux Ephésiens que « l’homme est le chef de la femme ». Mais ce devoir d’obéissance est si peu signe d’infériorité que nous voyons le catholicisme rétablir la femme à son rang au moment où il lui rappelle la soumission qu’elle doit à son mari.
Paradoxe qui fait illusion. Sur lequel viennent clocher ceux qui reprochent à l’Eglise l’obéissance qu’elle recommande à l’épouse, sans se rendre compte que c’est dans la mesure où l’Eglise fut écoutée que la condition de la femme s’est améliorée dans le monde et qu’elle ne cesse de baisser dans la mesure où les hommes se détournent de l’Epouse de Jésus-Christ. « Epoux, conduisez-vous avec sagesse à l’égard de vos femmes, comme avec des êtres délicats, les traitant avec honneur ». Tel est l’ordre de saint Pierre .
« Tu n’es pas le maître , dit saint Ambroise, mais l’époux ; elle n’est pas ta servante, mais ton épouse. Dieu veut que tu ne lui fasses pas sentir ta puissance ».
Aussi faut-il souligner combien sont dans l’erreur ceux qui voudraient confondre la Tradition catholique avec le masculinisme paganisant du Code Napoléon. (…)
Claude Marie Paul Dubufe, Adam et Eve (1827)
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