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Nos lecteurs le savent : 2014 est l’année Saint-Louis, placée sous le patronage illustre du roi chevalier, défenseur infatigable de la Chrétienté. De nombreux évènements, spirituels et profanes, jalonnent cette année de commémoration.
C’est aussi le bicentenaire de la Restauration, dont le Pr. Pichot-Bravard évoquera les mérites et les limites lors de l’Université d’été de Renaissance catholique.
Enfin, nul ne saurait oublier le centenaire de la Grande Guerre, suicide de la vieille Europe, ou les soixante ans chute de Dien Bien Phu.
Ces commémorations manqueraient singulièrement d’intérêt si, outre le nécessaire souvenir, les générations présentes n’y voyaient pas l’occasion de s’interroger.
Chers lecteurs, interrogeons-nous donc : qu’est-ce qu’une Chrétienté ?
La réponse fut donnée par le regretté Dom Gérard (1927-2008), fondateur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, à l’occasion d’un remarquable sermon donné en la cathédrale de Chartres. Il s’agissait de la clôture du IIIe pèlerinage de Chrétienté, organisé en 1985 par le Centre Charlier.
Extraits :
Une France malheureuse, privée de son roi, en pleine décadence, vouée à l’anarchie et au pillage. Et c’est dans cet univers de boue et de sang que l’humus de notre humanité pécheresse, arrosé par les larmes de la prière et de la pénitence, va faire germer la plus belle fleur de notre civilisation, la figure la plus pure et la plus noble, la tige la plus droite qui soit née sur notre sol de France : Jeanne de Domrémy !
Sainte Jeanne d’Arc achèvera de nous dire ce qu’est une chrétienté. Ce n’est pas seulement la cathédrale, la croisade et la chevalerie : ce n’est pas seulement l’art, la philosophie, la culture et les métiers des hommes montant vers le trône de Dieu comme une sainte liturgie.
C’est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les mœurs. C’est l’ordre temporel de l’intelligence et de l’amour soumis à la très haute et très sainte royauté du Seigneur Jésus.
C’est l’affirmation que les souverains de la terre ne sont que les lieutenants du roi du Ciel.
« — Le royaume n’est pas à vous, dit Jeanne d’Arc au dauphin. Il est à Messire.
— Et quel est votre Sire ? demande-t-on à Jeanne.
— C’est le roi du Ciel, répond la jeune fille, et Il vous le confie afin que vous le gouverniez en son nom. »
Quel élargissement de nos perspectives ? Quelle vision grandiose sur la dignité de l’ordre temporel ? En un trait saisissant, la bergère de Domrémy nous livre la pensée de Dieu sur le règne intérieur des nations.
Car les nations, — et la nôtre en particulier, — sont des familles aimées de Dieu, tellement aimées que Jésus-Christ, les ayant rachetées et lavées de son sang, veut encore régner sur elles d’une royauté toute de paix, de Justice et d’amour qui préfigure le Ciel. »
Retrouvez ce sermon dans son intégralité sur le site de Notre-Dame de Chrétienté
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