[2013] Rétrospective de l’année 2013 en articles

Cette année 2013 est bien évidemment marquée par la contestation contre la loi Taubira, pour des raisons que nous avions rassemblées.

Le printemps de France

L’année 2013 s’ouvrit sur la critique de l’esprit « barjot » de la manifestation qui était prévue le 13 janvier. Celle-ci n’en fut pas moins un succès à certains points de vue, même si elle oubliait que pour obtenir un résultat politique, il fallait une action politique.

Après le rejet par le CESE de nos 700 000 pétitions, c’est déterminés que nous allâmes sur les Champs Élysées à l’issue de la manifestation du 24 mars qui avait rassemblé environ 950 000 personnes au minimum. Ce fut le début du Printemps Français auquel nous nous sommes joints dès sa première action, le 4 avril. Le réel revenait au galop.

Le 13 avril au matin, le militant Samuel Lafont fut poignardé ; le soir, après avoir bloqué Caroline Fourest, nous lui manifestions notre soutien dans la rue ; et dans la nuit, nous comprenions que nous étions tous espionnés.

Le 15 avril, après minuit, quatre rédacteurs de votre gazette étaient constitués prisonniers dans un groupe que le printemps retiendrait sous le nom de « 67 » : le Camping pour Tous venait de réussir sa première action.

La semaine suivante devait voir les manifestations de l’Assemblée Nationale, jusqu’au 23 avril et l’adoption de la loi par le Parlement (où les mots père et mère furent réellement supprimés du code civil), au cours desquelles ont éclos les Veilleurs, mais aussi le Cache-Cache Pour Tous : quelle ambiance alors ! Si vous êtes nostalgiques, n’hésitez pas à relire nos « directs » du 17 ou du 18 avril.

Malgré cette magnifique manifestation devant le siège de TF1, le 5 mai, où mères et poussettes bloquèrent le périphérique, le mois de mai s’annonçait plus sage : alors que de nombreuses mères renvoyaient au Président Hollande leur médaille de la famille, Frigide Barjot proposait un compromis, l’union civile. Refusée par les militants, cette idée sonne le glas de l’union entre Virginie Tellenne et ceux qui lui accordaient bon an mal an leur confiance. Ludovine de la Rochère prit la relève de Frigide Barjot (qui créera ensuite l’Avenir pour Tous dans l’indifférence générale). Toutefois, avant la dernière manifestation nationale du 26 mai, nous adressions deux sommations au gouvernement devant la Sorbonne, puis au Panthéon.

Vint enfin le jour tant attendu de la « dernière manif’ » : le 26 mai. Notre Réac’ Chef y écopa sa seconde garde-à-vue, accompagné de 250 brebis du bon Dieu, dont le seul tort était d’être resté trop longtemps sur l’esplanade des Invalides. Un manifestant y laissa son œil, mais la violence de ce gouvernement (et de ses sbires) étaient enfin révélée un grand jour.

Le mois de juin fut une longue procession vers la rue de l’Évangile, où se situe le commissariat du XVIII^e arrondissement. On se rendait en « gàv » comme en pèlerinage. Parmi les nombreux gardés à vue, les Hommen de Roland-Garros retinrent toutefois notre attention : ils risquaient jusqu’à 7 ans de prison (le procès est toujours en cours). Prison que notre camarade Nicolas Barnard-Buss eût l’injustice de découvrir pour plus d’un mois, à Fleury-Mérogis, entre les violeurs et les assassins, à partir du 19 juin. Les Veilleurs Debout (devenus Sentinelles) se tinrent jour et nuit devant le ministère de la Justice (place Vendôme) pour contester cette décision.

L’envol estival

La fatigue et les vacances prirent le dessus sur notre militantisme quotidien depuis mars. Toutefois, le R&N s’est fait l’écho de trois mouvements qui ont su perdurer pendant l’été : Hollande Démission, (tenu par les anciens militants du Camping pour Tous, et dont le mouvement Hollande Dégage est issu) qui s’illustra sur les plages de France (et que votre gazette suivra durant tout son périple de très près) ; les Sentinelles (présents tous les soirs, et même le soir du Réveillon, devant le ministère de la Justice) ; et les Veilleurs qui après avoir marché durant plusieurs semaines, s’assirent enfin place de la Concorde le 31 août.

La rentrée du R&N

Constatant l’essoufflement des manifestations, ainsi que leur efficacité limitée (dans la poursuite des objectifs qu’elles s’assignent) — bien qu’on ne puisse leur retirer leur intérêt dans la mobilisation de militants unis et dans le soutien de l’action métapolitique, le R&N choisit de ne pas se limiter à être l’organe de presse officieux des différentes mobilisations (même si nous ne lâcherons rien non plus dans ce domaine, malgré notre piratage informatique).

Il importe aujourd’hui de se défendre du système et d’être constructifs, et à moins d’organiser la communauté catholique, d’évangéliser et d’investir la place publique, nos sacrifices de 2013 seront vains.

Toute l’équipe du R&N vous souhaitent ses vœux les meilleurs pour 2014. Puissiez-vous trouver dans la joie toujours vivace de la Nativité la force d’incarner les combats que l’amour de Dieu exige.

« Ut sint unum, sicut nos unum sumus ; ego in eis et tu in me. »
(« Qu’ils soient un, comme nous sommes un, moi en eux, et vous en moi. »)
Jean XVII, 22-23.

Post Scriptum : Le R&N est une équipe de bénévoles, mais nos reportages et nos entrevues nous coûtent de l’argent, n’hésitez pas à soutenir l’une des rares gazettes d’importance à être libre et catholique :

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