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Son ouvrage : Le Printemps Français. Le grand réveil de notre Civilisation, préfacé par Christine Boutin.
Cyril Brun est docteur ès Histoire, philosophe, rédacteur en chef de Cyrano.net et rédacteur dans Valeurs Actuelles, Le Salon Beige ou encore Nouvelles de France, on lui attribue notamment la paternité du terme de « Printemps Français », à tort, pour qualifier le mouvement d’éveil français révélé par La Manif Pour Tous. Dans cet ouvrage, il analyse ce phénomène sous plusieurs formes mais le dépasse bien largement en revenant sur toute une série de sujets d’actualité décisifs pour l’avenir de la civilisation française.
Le Printemps Français est un état d’esprit avant d’être un parti. Le Monde a gratifié Cyril Brun de la paternité du nom, mais il été d’abord utilisé par Michel Janva, sur un tweet, en janvier 2013. Cyril Brun écrit un article le lendemain, le 14 janvier. Courant février et mars, Béatrice Bourges l’appelle pour déjeuner. Le mouvement se met en place. Aucun investissement formel n’existe dans ce vaste ensemble qui n’est qu’un état d’esprit. Il n’a pas souhaité s’engager en tant que membre afin de garder une liberté d’expression et un regard critique vis-à-vis des événements. La dynamique est devenue un mouvement. Le livre est donc l’alimentation donnée par l’auteur à ce Printemps en une série d’articles ou de perspectives d’avenir pour le mouvement. Une question y est posée : l’Après LMPT ?
En octobre dernier eut lieu une grande manifestation d’Ichtus lors du colloque : catholiques en action. L’auteur intervint sur le thème : innover en politique. Il a préféré le terme de « rénovation », passant outre le système en utilisant volontairement les termes suivants pour qualifier l’état d’âmes du mouvement : « se révolter », « entrer en Résistance », ou même « entrer en Révolution ». Nous en sommes loin aujourd’hui. Cependant, le sentiment d’indignation existe bien, lui. Cette réalité reste ainsi, pour l’instant, affective.
Mais l’asservissement règne. On ne discerne pas suffisamment les enjeux. Il faut donc prendre conscience de ce combat de libération. Tous les éléments sont là pour édifier cet éveil des consciences.
Un but : la libération – intellectuellement, politiquement, moralement, spirituellement et économiquement. Par où commencer ? Car l’enseignement neutralise ces libertés, du moins leur éveil. Le gouvernent méprise les institutions et les citoyens en dépassant les limites du système. Depuis quelques jours, Debré s’émeut des limites de ce système en action, système qu’il a pourtant contribué à créer et à alimenter. Aussi, les médias jouent le rôle du grand vendeur de pensée unique. Le système scolaire a totalement retiré tout ce qui permettait de penser et de construire sa personnalité aux individus. Tout est devenu limpide, la charte de Vincent Peillon est d’ailleurs claire là-dessus. Au théâtre ou au cinéma, subventionné largement et grassement en France, coulent dans le même sens un relativisme et un nihilisme constants, la déstructuration de la personne humaine y régnant comme thème principal. Les grands classiques et fondamentaux sont alors marginalisés. Un exemple : les salles proprement Le Nôtre sont pleines à l’exposition qui a actuellement lieu sur le jardinier de Versailles, quand le nouvel art n’intéresse personne et laisse des salles vides. Le public n’est pas dupe. On ne trompe pas le public. On lui fait seulement "croire que". Les manifestations de l’année dernière ont inversé la peur de ne pas penser comme tout le monde. Un million de personnes se sont retrouvées pensant la même chose : ce fut une réelle prise de conscience collective. Luca Volonté, député italien, analyse la démobilisation par une pensée négative. Mais le million dans la rue a été une victoire en soi, et de très loin. Personne ne peut mobiliser de la sorte en France. En face, les coteries sont actives et bien financées. Elles sont entièrement sacrifiées à leur cause. Il faut donc analyser leur puissance d’action par cette oppression. On le voit très bien autour du Parlement européen. Pris en charge dans une même communauté, elles sont financées.
Le système est donc largement structuré par des instances.
Mais, dans la durée, un acquis est énorme dans le Printemps Français, c’est le sentiment de ne plus être seul. Cela malgré la destruction programmée de toute structure traditionnelle. Ainsi, seul l’État peut accueillir les plus démunis, cela dans la mesure où l’on se soumet à certains critères correspondant à la pensée unique. En matière sociale, c’est flagrant, à l’instar de l’avortement et des pratiques sexuelles.
Mais qui est derrière ce système ? Globalement, les acteurs sont désunis mais complémentaires. La finalité est l’émergence d’une nouvelle civilisation, mais la plupart des acteurs ne cherchent qu’à se placer individuellement. Cela se traduit notamment par la capacité phénoménale de la Gauche à s’unir pour des enjeux électoraux malgré des incompatibilités monstrueuses.
Les intérêts des uns sont toujours à terme financés par d’autres. Ainsi, le Gender est drôlement affilié à des laboratoires. Car il faut bien compenser la perte des repères traditionnels.
La société de consommation, le mécanisme consumériste entraînent d’ailleurs cette déstructuration, tout comme l’anonymat. Et le système fonctionne de telle sorte que chacun participe à son avancée. Il ne reste à l’opposant que le "mieux possible" ou le "moindre mal" dans sa lutte quotidienne. C’est pourquoi, les lieux de dépendances, notamment au sein de la réforme du système de Santé, consistent à renforcer la mainmise de l’État sur les moments de dépendances et les plus fragiles : naissance, vieillesse et fin de vie. L’éthique étatique s’y implante progressivement. Les lieux de fragilités sont ainsi largement investis par l’État. Enfin, la liberté de la presse abusive est en cause. Le duc de Richelieu avertissait sur les limites de la liberté de la presse totale et, aujourd’hui, on constate ses dérives. Un pouvoir supplémentaire fait la pluie et le beau temps : les médias. La fin de Sarkozy en est le fruit.
Il s’agit donc d’une libération intellectuelle et morale et spirituelle à effectuer. Le travail de fond sur les consciences peut être un lieu non maitrisé par l’État. À force de discuter et de réformer, les sondages ont évolué en notre faveur. Chacun a pu tenter de reformer la conscience de ses voisins. Ce phénomène ne peut être contrôlé par l’État. Internet non plus. Notre force est venue d’un réseau de bloggeurs sans précédent.
Il ne faut pas craindre l’ambition des initiatives et s’exiger un certain professionnalisme. En face, des professionnels se financent et s’organisent. La dynamique doit donc être inversée. À la LCR, la formation est clairement plus au point que chez nous. Les marges doivent être investies et élargies au maximum par le fonctionnement du voisinage. Seul le maillage du terrain peut être utile à notre cause. La brèche est ouverte, il s’agit aujourd’hui d’agrandir la fissure. Mais la formation est nécessaire. Il faut faire figure de repère pour les autres. La formation doit être autant sur le fond que sur les techniques. Il s’agit d’éduquer à la liberté et à la responsabilité, la seconde dépendant de la première. Pour cela, il faut investir le local. N’attendons pas la solution centralisatrice. Il faut faire là où nous sommes, avec ce que nous sommes.
L’homme providentiel, s’il devait arriver, n’arrivera que sur un terreau fertile. Temps, argent et énergie doivent être dépensés vivement. La dynamique de vie doit y être engagée. Enfin, la presse doit être reprise en main. Il faut ouvrir et créer de nouvelles écoles de journalisme. Fondez des écoles, et surveillez l’Éducation nationale. Le biais des parents le permet. Il manque également des têtes, des cadres à nos mouvements. Les meilleurs d’aujourd’hui sont les moyens d’hier. Les instituts universitaires doivent être lancés.
En somme, il faut créer des cadres pour cette Reconquête dans une dynamique d’audace. La prochaine étape doit réinventer nos possibilités d’actions. À chacun son charisme : il faut engager ses qualités dans l’action. La liberté est un chemin, un combat quotidien à titre privé comme collectif. Il faut donc être prêt à se battre et à suer.
Le national doit donner les moyens de servir le local. Ne laissez pas l’État s’occuper des malheureux car il les asservit.
Le renversement de la situation dépend de l’engagement personnel de chacun. Nous menons un combat de civilisation. Taubira l’a dit elle même. L’exemple héroïque de nos valeurs va fissurer l’édifice fragile en face. La vérité ne craint rien. L’humilité doit régner pour que chacun reste à sa place. Frigide Barjot a eu un rôle de prophète mais n’a pas su laisser sa place.
Le combat de la liberté est celui de la vérité. Cela exige de la vertu en chacun des combattants. Il faudra durer, endurer, encaisser, espérer et faire confiance en l’autre et dans le Bien. L’issue dépendra ce que je ferai. Celui qui fait triompher le Bien construit l’édifice de demain. La vérité anthropologique et la pratique des vertus dans le combat est notre boussole, exigeante et claire à la fois : voilà l’étendard de ralliement actuel.
La foi permet de mener ce combat entre Ciel et Terre. L’Espagne nous l’a partiellement prouvé récemment.
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