[EUTHANASIE] Leonetti et Bonnemaison : la défense de la mort assistée

Alors que la Cour Européenne des Droits de l’homme a été saisie mardi 24 Juin afin de maintenir en vie Vincent Lambert, Jean Leonetti s’est exprimé aujourd’hui mercredi 25 juin sur France Inter, affirmant que « l’on meurt mal en France ». Face aux parents recourant à la justice européenne pour maintenir leur fils en vie, le député UMP affirme qu’il s’agit « d’acharnement judiciaire », et qu’ « humainement, c’est le recours de trop ». Curieux choix de mots venant de la part d’un homme qui prône la fin de vie assistée. Il précise également que la décision prise par la CEDH de « suspendre la décision du Conseil d’Etat en faveur de l’arrêt des soins » ne remet pas en cause la loi française sur l’acharnement thérapeutique. Parallèlement, le médecin Nicolas Bonnemaison, jugé pour avoir euthanasié sept de ses patients, a aujourd’hui été acquitté de la totalité des chefs d’accusation. Et l’avocat général de déclarer que l’accusé avait « agi de manière sincère ». Alors que ces deux faits d’actualité repositionnent le débat sur l’euthanasie au cœur de l’opinion publique, il est intéressant de constater que la défense du médecin prime sur celle du malade, la logique de la mort assistée sur celle de la mort naturelle. Au cœur de l’argumentation : la dignité. Le but : « faire accélérer l’histoire ».

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