Projet Taubira : quand les LGBT font cause commune avec l’extrême gauche.

Dimanche après-midi, alors que le pays réel se rassemble aux Invalides, les associations LGBT ont organisé un « rassemblement contre l’homophobie » place de la Bastille. Outre l’échec de cette mobilisation favorable au projet de loi Taubira, il est intéressant de noter la présence du Nouveau parti anti capitaliste (NPA) qui avait appelé à cette manifestation et portait une banderole : « Le gouvernement tergiverse... Imposons l’égalité des droits ».

Les médias nous parlent tous les jours des « nervis et groupuscules d’extrêmes droite » qui manifestent avec la Manif pour tous. Mais on ne les voit pas : ni drapeau, ni appel officiel de leur part.
En revanche, le NPA, lui, est bien là : http://www.youtube.com/watch?v=tVajd_nTlhY

Ce n’est cependant pas une première. Mercredi soir, la candidate à la mairie de Paris, Anne Hidalgo est venue à Sciences-Po pour débattre avec Rachida Dati. Au même moment, la Manif pour tous se rassemblait à Sèvres-Babylone. Craignant que la socialiste, par ailleurs favorable au projet Taubira, ne soit bousculée par une contre manifestation qui n’a pas eu lieu, les services de sécurité de la rue Saint Guillaume ont été renforcés par des agents privés mais aussi des policiers en civils qui étaient aussi présents dans la Manif pour tous plus tard.
Seulement, d’autres amis avaient été appelés en renfort : des militants front de gauche, du NPA et du syndicat Sud (oui, cela existe bien à Sciences Po Paris). Un bon groupe de militants « anti faf » était donc agglutiné devant l’entrée de Sciences Po, près à défendre la responsable socialiste (quel bel oxymore). Cela était apparemment tout à fait accepté par l’IEP puisque le responsable administratif des associations discutait avec les militants d’extrême gauche et n’a pas pu retenir son sourire lorsque la sécurité a refusé l’entrée à des étudiants qui ne paraissaient pas très « LGBT-libertaire-gauchiste ».
La collaboration entre l’extrême gauche, l’Unef, le PS et certains membres de l’administration de Sciences-Po, ne semble donc pas interpeler les médias et pourtant, Canal plus était là.
Alors que Frigide Barjot est terrorisée par la présence de personnes criant « Hollande démission ! » (slogan que tout le monde a scandé hier après-midi), la minorité qui défend la dénaturation du mariage n’a pas peur de s’acoquiner avec l’ultra gauche, pourtant bien plus visible et violente que « l’ultra droite » dont parlait Libération la semaine passée.

Voici donc encore une preuve que les LGBT et l’extrême gauche appartiennent à la même famille amoureuse du totalitarisme et de la brutalité d’esprit.

Louis Jaeger

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