L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Vous ne saviez pas ? Mais il faut bien mourir de quelque chose…
Que ceux que la phrase précédente n’a pas choqué s’interrogent sur la différence entre accepter de mourir et décider de mourir. Après tout, les fumeurs ne sont-ils pas des gens qui veulent mourir, mais qui n’ont que le courage de se tuer à petit feu ?
Mais qui suis-je pour dire aux autres de ne pas fumer ? Sais-je au moins de quoi je parle ? En tout cas, je ne suis pas de ces nombreux fumeurs anti-tabac…
Mon article s’adresse à tous les fumeurs, et à tous les non-fumeurs ayant des amis fumeurs, et aux curieux, donc à tous. Cependant je souhaite surtout interroger la posture qui consiste à dire « Je fume, et alors ? Ça ne me fait pas grand mal, je ne vois donc pas pourquoi y porter attention. ». Fumer n’est pas anodin, même si ce n’est pas un péché mortel. On va me trouver ringard, refoulé ou coincé, ou je ne sais quoi d’autre, mais je n’y prête pas d’importance, j’ai l’habitude ces derniers temps. Fumophobe ? Prétentieux et moralisateur par dessus le marché. Quoi qu’il en soit, je soutiens que fumer, en soi, est mal, ou en terme plus précis, un péché.
J’en entends déjà rire, et bien peu crient au scandale tant cela leur semble plus une blague qu’autre chose. Enfin voyons ! Qu’est-ce donc que Dieu pourrait avoir contre les fumeurs ! Quelle intolérance ! D’ailleurs Jésus fumait sûrement (Peace and love, c’est lui non ?)…
Plus sérieusement, « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. » (Marc 7,15) Alors pourquoi s’embêter plus longtemps ? Mais si le tabac ne rend pas impur, ça n’empêche pas que fumer puisse être mal. La gourmandise est un péché non parce que la nourriture rend impure, mais parce que son excès ne respecte pas l’homme. Et ici c’est du même ordre.
Celui qui fume pose volontairement un acte qui abîme son corps, et qui ne fait que l’abîmer. Et celui qui fume aliène aussi sa volonté en lui ôtant sa liberté, pour peu qu’il fume régulièrement. Ce deuxième point est bien sûr plus grave, car la liberté est ce qu’il y a de plus proprement humain, cadeaux du créateur à celui qu’il a créé à son image. Se réduire en esclavage n’est pas très catholique…
Certains cependant ne sont pas dépendants. Ils n’aliènent pas leur liberté. Mais ils abîment leur corps, et c’est déjà trop. En effet le corps est un principe d’être de l’homme. Et l’homme est un, donc manquer de respect pour son corps c’est manquer de respect pour lui, porter atteinte à sa dignité. Et Dieu, par son incarnation, a manifesté cette dignité du corps.
Mais de plus peut-on réellement décider librement de fumer ? Car l’on ne choisi jamais un mal librement. Et quel bien y a-t-il dans le fait de fumer ? En tant que tel, aucun. La pression sociale de certains groupes fait qu’il est bien difficile de résister parfois, je ne le nie pas. Et les raisons psychologiques sont bien réelles. Mais elles ne seront jamais que des circonstances atténuantes.
Et les chrétiens devraient montrer l’exemple dans le respect d’eux-mêmes. Je sais qu’il est charitable que de contribuer à l’effort fiscal français, mais ces derniers temps l’usage d’une partie de nos impôts donnerait plutôt l’idée d’une grève de l’impôt et en particulier de l’impôt sur le paquet de cigarettes. Par ailleurs fumer peut parfois aider à se tenir en société. Mais cela exclus plus les autres que ça n’intègre les fumeurs. Et ce n’est pas aimer vos amis que les faire fumer passivement, même s’ils vous disent souvent ne pas en être incommodés.
Qu’on ne me fasse pas un procès d’intention, j’ai des amis fumeurs, que j’apprécie. Mais s’ils veulent continuer à fumer après leur mort, le dicton se vérifiera… Il n’y a pas de fumée sans feu… Et c’est en enfer que l’on brûle… Mais Dieu dans sa grande bonté les purifiera et enlèvera cette paille de leurs yeux, comme il supprimera la poutre des miens.
Dans l’espoir de réactions virulentes,
Benjamin
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