L’État-Providence tue

Un fait divers vient d’attirer mon attention. Un homme de 35 ans a jeté son fils de 4 ans du toit d’un parking, avant de le projeter à nouveau au sol du haut de sa hauteur. Le pauvre enfant en est mort, les secours n’ayant pu le ranimer.

Et qu’ont fait les voisins témoins de la scène ? Qu’ont-ils tenté lorsqu’ils ont entendu les cris du petit ? Ont-ils accouru pour empêcher le drame ? Ont-ils maîtrisé le père avant qu’il ne commette l’irréparable ?

Que nenni ! Ils ont pris gentiment leur téléphone afin de prévenir la police et les pompiers que quelque chose d’atroce se déroulait sous leurs yeux et qu’il fallait vite arriver sur les lieux parce que - oh lalala - tout ceci pourrait mal finir. Et ce qui devait arriver arriva, les secours arrivèrent trop tard.

Merci à l’État-Providence d’avoir fait comprendre aux gentils citoyens obéissants de la République éco-festive de Bisounoursland qu’il n’était plus la peine de prendre la moindre initiative : Big Mother s’occupe de tout.

« Chéri, tu ne devrais pas aller voir ? Mais non mon cœur, la police va venir, ne t’inquiète pas. Qu’as-tu préparé pour le dîner ? »

Honte à ce peuple de lâches, qui regardent leurs pieds dans le train quand une fille se fait violer sous leurs yeux en attendant que le contrôleur passe par hasard arrêter l’horreur. Honte à ces voisins qui augmentent le son de la télévision quand la femme d’à côté se fait cogner par son compagnon, en attendant que SOS Femmes battues prenne le relais.

L’individualisme règne en maître, parce que nous avons collectivement abandonné notre libre initiative à un État indigent qui nous a demandé de renoncer à notre liberté pour notre sécurité. Et nous, pauvres moutons, lui avons obéi sans rien faire. Et comme nous ne lui disions rien, il a réclamé encore plus d’abandon de liberté, toujours pour notre sécurité. La marche inexorable vers la dictature est en marche. Et au lieu de nous remettre en question, nous récriminons contre cet État obèse quand il ne remplit pas son office.

Par notre inconscience collective à avoir abdiqué face à l’État, un enfant de 4 ans est mort. Ce n’est pas la première victime, et tant que nous ne nous reprendrons pas en main, ce ne sera malheureusement pas la dernière.

Pardon, cher enfant, pour l’incapacité de notre société à avoir su te protéger.

Le Chouan Orphelin

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