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La jeunesse aux barricades !

21 mars 2013 Thibault Corsaire

Ce n’est pas la première fois que la République française bafoue ouvertement les principes énoncés par ceux-là même qui l’ont fondée, voici deux siècles.

En mars 2013, l’autorité administrative décide d’interdire le déroulé d’une manifestation pacifique, préparée de longue date, et dont les précédentes éditions étaient d’autant plus calmes que leur foule était nombreuse. Saisie d’un référé, le juge administratif n’a pas daigné donner raison aux organisateurs de la manifestation.
Le bons sens ainsi que l’élémentaire justice auraient pourtant voulu, au vu de la jurisprudence administrative et des éléments de l’espèce, que la manifestation nationale d’opposition au « mariage pour tous » ait lieu à l’endroit prévu, à savoir les Champs Elysées. Mais tel n’est pas le cas.

La politique a pris le pas sur le droit. L’esprit de parti a prévalu sur la Justice. Il y a quelque chose de pourri en République française.

Peut-être me direz-vous que la manifestation aura lieu, ailleurs, non loin même, de l’endroit initial ; mais cela ne gommera pas le souvenir de cette insupportable intimidation de la part du pouvoir.

Une fois n’est pas coutume, nous nous ferons les relais d’une citation des conventionnels de 1793. Plus précisément, de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, laquelle dispose en son article 35 :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Or, que se passe-t-il à Paris en cette fin du mois de mars ? L’exact contraire. Ceux-là même qui se drapent volontiers dans les drapeaux de la Révolution, en oubliant d’ailleurs les tâches de sang qui les souillent, ceux-là sont les premiers à bafouer les principes énoncés par leurs soi-disant pères spirituels.

Cela ne doit point nous étonner. Faisons un bond de deux siècles en arrière. En 1793, la jeune République française, une et indivisible, vient d’accoucher de la Déclaration des Droits de l’Homme susmentionnée.
Or que font les conventionnels ? Ils s’empressent de sabrer, en Vendée militaire, de pauvres masses paysannes qui s’étaient soulevées pour défendre la liberté. Oui, la liberté était du côté des Blancs, et la tyrannie du côté de la Convention parisienne. Les thuriféraires du droit-de-l’hommisme enragé ont massacré arbitrairement au mépris des droits fondamentaux auxquels tout homme a droit.
Paradoxe ?
Peut-être... En tout cas, 220 ans plus tard, leurs fils spirituels, les socialistes français, nous nient le droit de manifester.

En 2013, de quel côté est la liberté, de quel côté est la tyrannie ?

En guise de réponse ou, mieux, de {}réaction, nous nous devons d’ériger des barricades. Si elles ne sont pas faites de pavés et de bitume, que ces barricades soient au moins érigées en notre coeur. Car cela, ils ne pourront jamais nous le voler.

21 mars 2013 Thibault Corsaire

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