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La démocratie représentative et partisane est une abomination terrible dont notre civilisation pâtit chaque jour un peu plus. Tout devient logique de lutte de pouvoir (où le plus fort gagne) et mainmise sur une multitude d’appareils, depuis le parti jusqu’à l’État, dans une médiocrité intellectuelle et un terrorisme d’opinion sans précédents. Le pouvoir temporel n’existe que pour être un jouet dont on abuse dans des mains qui changent au gré de la folie et de la démesure humaine. La seule constante est la destruction inexorable du génie, de l’intelligence et de la bonté humaine au profit de la médiocrité, de la méchanceté et de la malhonnêteté instituées en normes et en étalons.
Le crime malheureux, parce qu’involontaire, mais crime tout de même, des bonnes gens est d’avoir cru pouvoir purifier la société en utilisant des outils souillés, pouvoir concocter de succulents mets avec des denrées gâtées, et pouvoir désaltérer les gorges avides avec un poison corrosif. Tous les niveaux de la société sont atteints, mais le cœur de la maladie réside au sein de la société politique. Et dans le vote…
Oui, voter est un crime. Quelles que soient les raisons et les faux espoirs poursuivis, voter insinue la division, l’envie, la jalousie, la guerre de tous les jours. Voter consiste à tenter d’éteindre l’incendie qui ravage la maison commune à l’aide d’essence. Voter encourage l’épidémie de l’abêtissement collectif dont se nourrissent l’idéologie et la terreur intellectuelle, en accentuant les effets de partis, d’étiquettes, de diabolisation. Voter, c’est nourrir toujours plus le monstrueux parasite que constituent les partis ; parasite qui, lui-même, fait proliférer la tumeur de l’État, cancer qui ne s’arrêtera qu’à l’anéantissement total – ou à la fuite complète – des dernières forces vives de notre pays. Voter, c’est rendre sacré le profane et tuer ainsi le véritable sacré. Il va sans dire qu’il est encore bien pire de voter en pensant, naïvement ou sciemment, comme le fait accroire la fausse religion moderne, que c’est là exprimer une pseudo-volonté générale ; se faisant, on inverse les valeurs, on commet le péché d’hybris, on encourage la mollesse, on donne les clefs de la tyrannie aux soi-disant représentants du peuple qui n’ont pour limites que leur folie ; on profane tout, on blasphème tout, et surtout on se confine dans une bêtise bien contemporaine qui empêche toute remise en cause rationnelle, posée et réaliste, puisque tout ce qui se passe, « je l’ai voulu », même si je n’en savais rien… Belle horreur que la mystique prétendument « démocratique » et définitivement « républicaine » !
Mais alors que faire, me direz-vous, que faire si voter est un crime devant les lois éternelles ? Le problème est réel et douloureux. Dans les temps où la majorité des sujets français étaient encore de bons sujets conscients de la vie, s’ils avaient voté, ou s’ils avaient pu voter, certaines horreurs auraient pu potentiellement être évitées. Il n’en reste pas moins vrai que la superstition républicaine condamna ceux-là même qui la combattaient avec acharnement, dès l’instant où ils se mêlaient de politique, dorénavant souillée pour longtemps par l’hybris qui corrompt les cœurs humains. Et, cependant, il serait un crime pire encore que celui de ne plus rien faire, que celui d’abandonner la voie de la restauration de la France et de son renouveau. Je ne vois que deux choses à faire : redonner à la politique son vrai sens, soit le souci de la Cité, de la ville, de ce qui est proche. Dans ce cadre local, voter, en faisant fi de toutes les mauvaises lois et en ne pensant qu’au bien, à la vérité et au bien commun, n’est plus un crime ; ce n’est que l’application d’une réelle démocratie dans la gestion quotidienne, ne votant donc pas des lois, intangibles et éternelles, hors du champ humain, mais des règlements et des règles arbitraires, accessoires devant l’éternité, mais essentielles pour la vie de tous les jours et indispensables pour laisser aux hommes le loisir de s’accomplir dans le bien.
Que faire alors face aux autres élections ? Ne pas voter, comme le firent tant de loyaux sujets de notre roi très chrétien, n’a conduit qu’à la disparition supposée de la France au profit des fous acharnés. Voter pour un moindre mal est néanmoins exclu, comme nous l’avons déjà dit, car c’est là une illusion que de croire que la solution puisse venir du mal et du corrompu. Et il serait un crime encore plus grand, si par hasard certaines politiciens étaient vraiment bons, que de les placer au pouvoir… pouvoir qui ne pourrait que les corrompre ou, au mieux, les abîmer. Non, la seule solution acceptable est de voter blanc.
Voter blanc ne consiste pas simplement en la contestation d’un système. Le vote blanc possède aussi une immense charge positive. Le blanc symbolise la pureté, le bien, l’harmonie et la paix. Voter blanc, c’est demander humblement à chacun de protéger l’harmonie, de se raccommoder avec ses ennemis, de cesser les conflits, de se remettre en cause et d’aller vers le bien ; de reconnaître ses crimes et de les racheter. Le blanc est la couleur du dialogue – si nécessaire ! – qui contredit l’insulte banalisée et le débat usurpé. Le blanc est la couleur de la royauté française et de notre bon roi qui, dans sa miséricorde et dans ses prières, incarne le lien qui manque à notre peuple français. Le blanc roi déborde de pitié et ne prie que pour l’harmonie et la concorde de son peuple. Voter blanc, c’est voter – sans voter – pour la monarchie française. Voter blanc, c’est exister dans ce monde si noir qui considère la lutte à mort comme la seule façon de départager le faux du vrai, sans pour autant souiller la pure blancheur de la royauté par le vote. Le roi ne reviendra pas par un vote : il ne remontera sur le trône que si le Ciel le veut et que s’il l’accepte lui-même. Le vote n’est rien face aux cœurs de tout un peuple honorant son roi. La légitimité populaire n’a rien à voir voir avec le vote ; mais le vote blanc permet de lancer un signal positif, un appel au ralliement et au réveil, un message de paix et d’actions positives.
Le vote blanc est désormais public : il peut devenir un symbole. Il sera peut-être un jour l’amorce et le présage de la grande restauration concrète de la royauté éternelle et sacrée de la France. Aujourd’hui visible, le vote blanc pourrait devenir ce message d’espoir en notre roi ; demain compté, l’amorce de la renaissance de la France depuis ses cendres !
Voter blanc en clamant « Vive le Roy ! »
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