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« Si je perds, j’arrête la politique. » Tels étaient pourtant les mots du candidat Sarkozy à l’approche des élections présidentielles de 2012. Mais un mensonge de plus au tableau noirci des fausses promesses et autres fraudes de Nicolas Sarkozy n’émeut personne. Pourtant, voilà qu’est de retour la sarkolâtrie d’une droite molle en attente du rédempteur, crucifié entre libéraux fédéralistes et simulacre de droite couillue impotente, après un an de latence ponctué de photomontages de mauvaise qualité contre le président Hollande et de dissensions internes. Gageons que ce retour désordonné ne manquera pas de faire tomber les masques de bon nombre d’individus qui se goinfrent à tous les râteliers politiques et associatifs depuis moins de deux ans. Le retour de Nicolas Sarkozy est une occasion de plus pour rappeler aux Français de droite à qui la bonne foi n’a pas encore pas fait défaut quel échec le dernier quinquennat constitue à tout point de vue.
Un bilan catastrophique
Entre 2007 et 2011, le nombre de demandeurs d’emploi explose, et passe de 2 100 000 à près de 2 900 000. Son de cloche unanime à l’UMP : ni le siège de Carcassonne ni celui de Candie ne valent celui de la crise qui cercle l’humanité. Pour ce qui est de sa cause elle n’est probablement jamais discutée par ses militants et ses cadres prudhommesques, trop soucieux de ne pas dévoiler l’immense forêt du libéralisme apatride maladroitement dissimulé par des histoires de crise. On ne se refait pas.
L’économie sombre alors dans des abysses jamais atteintes. A la fin du gouvernement Jospin, en 2002, les socialistes ont fait chuter la dette publique d’un point. Elle atteint 58% du PIB. L’avènement de Jacques Chirac signe le début d’un véritable enfer : entre 2002 et 2006, la dette explose de sept points pour atteindre 64% du PIB. La France souffre alors de 1130 milliards d’euros de dette publique. Mais la violence la plus extrême infligée à l’économie française coïncidera avec l’arrivée de Sarkozy aux responsabilités. Entre 2007 et 2011, la dette atteint des sommets inimaginables en augmentant de 21 points. Le carnage ne trouve aucun précédent dans l’histoire et Sarkozy voit sa dette toucher les 85% du PIB. Elle représente la bagatelle de 1850 milliards d’euros. Les dispositions prises par les gouvernements successifs pourraient dès 2015 permettre à la dette de dépasser tous les plafonds de l’entendement humain pour s’élever à 100% du PIB, soit 2100 milliards d’euros.
Outre ces considérations économiques extrêmement alarmantes pour la santé de notre pays, le quinquennat Sarkozy est un échec flagrant sur le plan migratoire. L’homme au karcher impuissant permettra en 2010 l’entrée de 203 000 étrangers légaux dans notre pays, contre 114 000 en 2000, du temps de Lionel Jospin. L’UMP, c’est 78% d’immigration de plus que sous les socialistes. 203 000, c’est 30 000 de plus qu’en 2009. Cette volonté manifeste d’une droite libérale et mondialiste de démanteler la nation souveraine n’est plus à prouver.
Sarkozy, c’est aussi la France soumise aux intérêts souverains du Qatar. Le Qatar veut-il échapper à l’impôt ? Le président pulvérise la convention fiscale signée entre les deux pays et exempte l’émirat de la taxation sur les plus-values immobilières, privant d’autant de recettes fiscales un budget national plus que mal en point. La colonisation par l’argent voit les territoires déshérités des banlieues investis par les émirats de la même manière que dans les médias, l’hôtellerie, le sport ou le secteur du luxe. C’est peut-être cet aspect qui séduit toutes les minettes de droite champ’-limo’-subutex.
Un petit escroc
Sarkozy, Rolex, Fouquets et Bolloré. Les socialistes se perdent en commentaires sur les manières du président, fidèles à leur grande tradition présumée de cocaïnomanes dépressifs. Grêles, ils passent à côté de l’analyse structurelle du mandat de la droite au pouvoir en versant dans la petite phrase qui ne manquera pas de faire frétiller le bas-ventre de la dernière rade de militants médiocres. Tâchons de ne pas les imiter.
Escroc et pas bandit de grand chemin, Nicolas Sarkozy est mouillé dans sept affaires qui égrènent son quinquennat pavé de bonnes intentions dont certaines le suivent encore aujourd’hui. L’ancien Chef de l’État est mis en cause dans l’affaire de Karachi : corruption, abus de biens sociaux, complicité et recel. Mis en cause dans l’affaire des sondages de l’Élysée : favoritisme et détournement de fonds publics. Mis en cause dans l’affaire Bygmalion : faux et usage de faux, tentative d’escroquerie, abus de confiance, complicité et recel. Pour le financement présumé de sa campagne par la Lybie, Sarkozy bat tous les records et collectionne les chefs d’accusation : trafic d’influence, corruption, faux et usage de faux, blanchiment de fonds, abus de biens sociaux, complicité et recel. Notre recordman de droite atteint des sommets. Mais dans l’affaire des écoutes, Paul Bismuth (la fausse identité de Sarkozy) n’est plus simplement mis en cause. Mis en examen pour corruption, trafic d’influence et violation du secret de l’instruction, Sarkozy se sert de son retour aux affaires pour échapper à la justice.
Il est aujourd’hui plus que nécessaire de mettre un terme à ces clivages, au faux esprit partisan qui pose des œillères sur les consciences de tous. La France ne veut ni de la peste socialiste, ni du choléra libéral. Ses peuples souhaitent servir non pas des hommes qui nous méprisent mais un pays qui ne mérite pas en son sommet une connivence de traîtres et de racailles.
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