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L’observation de nos contemporains souligne une réelle diversité dans le rapport qu’ils entretiennent avec le temps qui passe. En effet, pour les uns, celui-ci est nécessairement synonyme d’amélioration, conviction que l’on peut appeler idéologie du progrès. Il n’est pas inopportun de qualifier cette pensée de la sorte car il s’agit d’un jugement de valeur a priori qui ne reflète pas la réalité et qui aveugle celui qui y croit. Aux yeux de la raison, les hommes sont laissés face à leurs libertés, dont l’usage peut-être bon ou mauvais, selon qu’ils y incluent ou non le principe de la responsabilité. Comme toute idée fausse, l’idéologie du progrès empêche de porter un regard honnête sur le cours des événements. Cette vision du monde suppose l’idée d’un sens de l’histoire, que seule la foi en une providence pourrait justifier. Il est très étonnant de voir des gens croyant encore en la pertinence de la remise en cause systématique des savoirs traditionnels et donc de la foi surnaturelle, être habités par de telles doctrines. Mais nous savons depuis Chesterton que le monde est rempli d’idées chrétiennes devenues folles. Il n’est pas rare de rencontrer des gens à la pensée symétrique qui, en réaction à cette idéologie, se laissent sans le savoir enfermer dans celle de la régression. Pour eux, le temps qui passe est nécessairement synonyme de décadence.
Malheureusement, ces deux idéologies se nourrissent d’elles mêmes et laissent des traces profondes dans la psychologies de ceux qui y croient. En effet, les uns sont d’un inconditionnel optimisme, ce qui les incite à manquer cruellement de prudence face à toute activité humaine. Les autres excluent la possibilité de l’émergence d’un véritable renouveau. Bernanos n’avait pas tort de dire que l’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste, un imbécile malheureux. L’attitude véritablement chrétienne est de considérer que le monde est entre les mains de Dieu, ce qui n’exclut pas les tribulations. Au cœur de ce monde, soyons assurés de la pertinence de la parole de l’Apôtre « Tout concourt au bien de celui qui aime Dieu ».
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