L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
R&N : Vous fêtiez samedi les trois ans de TVLibertés. Trois années durant lesquelles vous avez lancé la première chaîne de télévision connectée et depuis quelques temps une radio web. Quel est la fortune critique de TV Libertés trois ans après sa naissance ?
Martial Bild : En trois ans, TVLibertés est devenue un vaisseau amiral des médias alternatifs. 40 000 téléspectateurs quotidiens. Une communauté de 140 000 personnes sur nos réseaux sociaux. Des émissions dépassant 200 00, 300 000 vues et plus. 1 500 000 spectateurs pour le seul mois décembre…Au delà des chiffres, les motifs de satisfaction sont nombreux. Nous avons su créer un véritable bouillonnement intellectuel et culturel en accueillant plus de 2700 invités de tous horizons mais mus par la volonté de défendre l’esprit Français et notre civilisation européenne. Nous avons construit une école de terrain pour des journalistes refusant d’être formatés. Nous sommes créateurs de contenu avec des émissions, des débats et des enquêtes comme à Calais, en Hongrie, en Syrie etc.
R&N : De par vos passés respectifs, on prête aux fondateurs de TVlibertés une allégeance au Front National que l’oligarchie médiatique fait corroborer aux sujets déployés par votre webtélé (islam, immigration notamment). TVLibertés est-t-elle une chaîne au service d’un parti politique - ou d’une doctrine, ou ouvre-t-elle ses portes à qui veut bien se prêter au jeu ?
Martial Bild : Ce propos ne concerne que le président de la chaîne et moi. Nous n’avons jamais caché nos engagements passés mais ils ne résument pas notre vie et ils ne déterminent pas notre attitude actuelle. Dit-on qu’Europe 1 est d’extrême gauche parce que son patron, Denis Olivennes, est un ancien militant extrémiste ? Ce serait grotesque ! TVLibertés, je le répète, est ouvert à tous ceux qui ne se complaisent pas dans une morbide et nauséabonde francophobie. Cette qualité qui fut celle de quelques dissidents est aujourd’hui partagée par de nombreuses personnalités, de droite comme de gauche, aux parcours bien différents. J’ajouterai que j’ai une haute opinion du rôle de journaliste. Je crois à la nécessité de laisser parler l’invité, de l’interroger sans connivence mais avec bienveillance, de refuser le dogmatisme et le manichéisme, de ne pas asséner son point de vue, de ne pas faire de la propagande. Bref, de ne pas se comporter comme la presse mainstream.
TVlibertés n’est pas la chaîne d’un parti. TVLibertés n’est pas la chaîne d’un clan, d’un lobby financier ou d’un oligarque. TVLibertés est libre grâce à son mode de financement participatif. Elle est donc libre d’évoquer les grands principes qui construiront le monde d’après. Et parmi eux figure, sans contestation possible, l’identité des peuples.
R&N : Votre plateforme s’est fait qualifier, en avril 2016, de « webtélé des ultra-réacs qui se rêve en Fox News à la française », de « mini BFM 100% réac », issu du « petit monde de la réacosphère ». (Marianne, 29/04/2016). Dans quelle mesure TV Libertés peut-elle rivaliser avec des officines aussi puissantes que les médias avec lesquels vous êtes mis en parallèle ? Après tout, elle ne bénéficie d’aucune aide étatique…
Martial Bild : Tout d’abord, je me fiche des mots guerriers de la vieille presse classique qui bat de l’aile. Ce que je voulais dire, c’est que notre volonté est de se développer au point d’apparaître comme un môle de contre-propagande, comme un média capable d’opposer aux mensonges déversés des faits alternatifs. J’ai pris le cas de Fox News, ce n’était pas forcément très pertinent mais je voulais que cela soit parlant. Il est évident que nos moyens sont ceux de nos donateurs. A eux de nous faire confiance et de nous donner la capacité de notre développement.
R&N : « Réinfosphère » contre « médias de propagande » : c’est le thème de la prochaine cérémonie des Bobards d’Or, rendez-vous incontournable des médias de ré-information [1], où vous ferez une apparition en tant que membre du jury . Un titre dichotomique qui soulève une véritable question : existe-t-il aujourd’hui deux camps bien distincts, opposés dans une lutte sans merci ? Ou la désinformation occasionnée par les « grands » médias n’est-elle que le résultat que d’une conformation des esprits à laquelle se sont soumis les journalistes des grandes agences ?
Martial Bild : Au risque de vous décevoir, je vais encore me répéter. Je ne supporte pas le manichéisme. Je considère qu’il y a, partout, des journalistes qui font du bon travail et qui se montrent courageux et persévérants. Certains disposent même d’une grande liberté d’action voire d’expression. Ce que je dénonce c’est le formatage d’une armée de journalistes dans les écoles de formation à cette profession. Ce que je vise c’est le poids des annonceurs qui imposent et disposent. Ce que je montre du doigt ce sont les médias du service public qui, avec notre argent, font preuve de la plus grande partialité et refusent le pluralisme. Ce qui me révolte, ce sont les journalistes-censeurs, les journalistes-procureurs et les journalistes-délateurs. Et les journalistes-menteurs qui cachent la réalité des faits au peuple Français afin que celui-ci ne se révolte pas. Être journaliste, ce n’est pas être le garde-chiourme du Système.
R&N : AFP, Petit Journal, journalistes de BFM, de Libération, (liens)… Les nommés de cette dernière édition des Bobards d’Or rivalisent d’inventivité et de talent [2] ! Sans nous indiquer lequel a retenu votre préférence, y-a-t-il un bobard particulier de la part des médias qui ait particulièrement retenu votre attention cette année ?
Martial Bild. : Oui, celui que je défendrai le soir des Bobards d’Or et que nous avions évoqué dans notre émission IMédia et sur notre webradio : radio Libertés.
[1] La cérémonie des Bobards aura lieu le 6 février, Théâtre du Gymnase Marie Bell, 38 boulevard de la Bonne Nouvelle, Paris Xe. Inscrivez-vous dès maintenant sur la plateforme en ligne
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