L’infolettre du R&N revient bientôt dans vos électroboîtes.
Ce poème fut publié pour la première fois le 4 avril 2012.
Mercredi Saint : Serait-ce moi, Seigneur ?
TRAHIR
« Rabbi serait-ce moi ? »
Quel mystère Judas, la bourse du péché, déjà, ne pendait-elle pas à ta ceinture et à ton âme lestée de trente deniers ?
Cette épreuve au Christ Prophète, pour l’éprouver ou te disculper ?
Avait-elle valeur à tes yeux de remord, de regret ou même d’hésitation ? Jusqu’au bout, était-elle trahison ? « Rabbi, serait-ce moi ? »
Et la voix de Judas, à mon âme, sans délai (...)
Vous trouverez ici les différents évènements pour Notre-Dame de Paris."Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai"
Jean (2, 19)
Messe de réparation à Saint-Roch, Paris 1er, à 18h30 mardi 16 avril, au cours de laquelle nous prierons pour le Diocèse de Paris, si durement touché et pour la France frappée. Nous rendrons grâce à Dieu pour la Sainte Couronne d’Épines du Christ, sauvée des flammes.
Rassemblement devant Saint-Sulpice, Paris 6e, à 20h00 mardi 16 avril, puis marche vers la place (...)
Ce poème fut publié pour la première fois le 3 avril 2012.
Avant-hier, le triomphe de Jérusalem !
Voilà le Messie acclamé par ceux qu’Il aime.
Nous avons brandi les rameaux !
La Croix, portée à bout de bras,
La Croix, au troisième fracas,
A fait gémir le linteau.
Sous ce bois de la Passion
La porte du temple a cédé ;
Le chrétien s’y est jeté,
Ouïr le meurtre des fils de Sion.
Effroyable mardi ! Le complot est tramé.
Du vil Judas, la trahison est consommée.
C’est le sommet de notre chute (...)
Les flammes qui ont ravagé Notre-Dame forment un poème splendide et cruel. Elles nous permettent d’envisager notre cité terrestre à travers autre chose qu’une métaphore ponctuée par la littérature. Nous n’avons pas suffisamment fait l’expérience du temps qui passe. L’érosion de notre civilisation est si pernicieuse que, de manière infinitésimale, elle sarcle le quotidien des Européens par sédation lente la rendant presque supportable. Notre-Dame brûle mais ce n’est pas un bûcher, c’est le flambeau du monde (...)
Cette réflexion, en ouverture de la Semaine-Sainte, est issue du prône du dimanche des Rameaux de 2019 préparé par l’abbé Éric Iborra, vicaire de Saint-Eugène de Paris.
Voici que le roi de gloire est entré dans sa Cité, il a pénétré dans son Temple. Celui qui sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme sait aussi que l’allégresse messianique qui anime les pauvres d’Israël va bientôt le céder à l’hostilité des chefs des prêtres et des chefs du peuple. La procession triomphale qui le menait à travers Jérusalem en (...)
Ce poème fut publié pour la première fois le 2 avril 2012.
Jésus, sur le chemin ultime
Sortit Lazare du caveau.
Professant qu’Il serait victime,
Et victorieux du noir tombeau.
Nul ne vit qu’Il allait mourir
Planté au bois de son supplice :
C’est là le si haut sacrifice
Que le Messie devait subir.
Jésus sur la voie de la Croix
Avant la Pâque, à Béthanie,
Chez Lazare, Marthe et Marie
Fut invité pour le repas.
Marie s’approcha de Jésus,
Portant entre ses mains un vase
Et sans prononcer une (...)
"C’est sous deux aspects bien différents que la fête aujourd’hui présente aux enfants des hommes Celui que notre âme désire. Dans la procession, Il reçoit des honneurs royaux, et dans la Passion, on le voit châtié comme un malfaiteur. Ici, la gloire et l’honneur l’environne. Là, Il n’a ni apparence ni beauté. Ici, il est la joie des hommes et la fierté du peuple. Là, c’est la honte des hommes et le mépris du peuple. Ici, on l’acclame : Hosanna Ô fils de David, béni sois le Roi d’Israël qui vient. Là, on (...)
Ce poème fut publié pour la première fois le 1er avril 2012.
En cette semaine Sainte, le Rouge et le Noir vous propose, pour chaque jour, une méditation issue de l’Evangile du jour. C’est aujourd’hui Charles Cartigny, sur l’entrée de Jésus à Jérusalem.
Les Rameaux de la Méduse
Jérusalem s’éveillait Pour fêter ce dimanche Les habitants se ruaient Dans les rues de chaux blanche. Jérusalem s’éveillait.
Jérusalem s’amusait. On entendait des rires. Partout, les gens se joignaient A la mer de sourires Que (...)
III. Les remèdes
1 – Rompre avec avarice et cupidité
Alors que faire ? Il faut rompre avec l’avarice et la cupidité, c’est-à-dire remettre l’argent à sa place : bon serviteur, il est mauvais maître comme chacun sait. C’est l’écho de l’enseignement évangélique : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et méprisera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent » (Mt 6, 24). Le texte grec porte même Dieu et Mammon, c’est-à-dire l’argent hypostasié, (...)
II. L’avarice et la cupidité : analyse
1 – Définition
Revenons sur cette définition : « un amour immodéré de possessions ». Si, selon saint Thomas d’Aquin et Aristote avant lui, c’est la mesure qui fait la vertu – in medio stat virtus –, c’est la démesure qui fait le vice. Et cela par excès ou par défaut. Dans le cas qui nous intéresse, la vertu est la libéralité, ou générosité, et les deux vices opposés sont, par excès, la prodigalité et l’insouciance, et par défaut l’avarice ou la cupidité. Le fondement de (...)
Parler des péchés capitaux, c’est parler de soi. C’est ce dont je me suis rendu compte en préparant ces conférences. Et cela d’autant mieux, si je puis dire avec un clin d’œil, que le premier Père de l’Église à les avoir systématisés, avant même Jean Cassien ou Grégoire le Grand, n’est autre qu’Evagre le Pontique, né, comme chacun sait, à Ibora – avec un seul r –, une petite cité d’Asie mineure... Plus sérieusement, dès que l’on explore ce que sont gourmandise, impureté, avarice, acédie, colère, paresse, vaine (...)
Qui d’entre nous a déjà pris le temps de s’asseoir cinq minutes devant sa salade composée à l’heure du déjeuner et de regarder en face la quantité de souffrance végétale nécessaire pour maintenir l’homme en vie ? Qui a déjà pensé aux conditions de transports des fruits et légumes ? Voyez ce qu’ils subissent : arrachés aux champs ou aux arbres sans leurs consentement, dénudés puis entassés dans des cageots eux-mêmes empilés dans des camions, sans lumière et parfois même dans le froid. Transportés durant des (...)
Aude Dugast est postulatrice de la cause de canonisation du professeur Jérôme Lejeune. Le Rouge & le Noir l’a rencontrée pour un entretien à l’occasion de la sortie de son livre Jérôme Lejeune : la liberté du savant publié chez Artège.
R&N : Vous avez consacré près de dix ans de votre vie à travailler sur le professeur Lejeune et vous en avez fait une biographie. Pourquoi cette volonté de parler de Jérôme Lejeune aujourd’hui ?
AD : J’ai débuté mon travail d’enquête dans le cadre de la cause de (...)
II. L’acédie
1 – Le « démon de midi »
Après avoir lutté contre ma propre paresse pour pouvoir vous en parler de manière un peu structurée, j’en viens maintenant à l’acédie, c’est-à-dire à cette paresse qui s’applique à notre relation au divin. L’acédie, que les Pères du désert appelaient joliment du nom de « démon de midi », est en fait un assoupissement de l’âme pouvant se produire par tout climat et toute heure du jour ou de la nuit. C’est un vice qui menace celui qui a résolument mis ses pas à la suite du (...)
Le dernier des péchés capitaux de la liste du Catéchisme de l’Église catholique porte un double nom, l’un familier, hélas, et l’autre mystérieux, au point même qu’il a presque disparu des dictionnaires : c’est « la paresse ou acédie » (CEC 1866). Tel que formulé, on pourrait croire que paresse ou acédie sont synonymes ou même coïncident. Il s’agit en fait de choses assez différentes, même si certains aspects de l’une se retrouvent dans l’autre. L’acédie, dont on recommence à parler grâce à la redécouverte des (...)
III. Les remèdes à la colère
1 – La colère de Dieu et la colère des hommes
Tout d’abord ne pas s’inquiéter de ressentir de la colère, quand elle est justifiée. Comme dit au début, Dieu nous est souvent dépeint en colère : la Bible parle au moins cinq fois plus de la colère de Dieu que de celle des hommes. Et pas seulement dans l’Ancien Testament : Jésus assume la colère de Dieu son Père dans ses paraboles du royaume, comme dans celle sur le festin (Lc 14, 31) ou celle du serviteur impitoyable (Mt 18, 34) (...)
Parler des péchés capitaux, c’est parler de soi. Je ne sais plus le nombre de fois où j’ai pu céder à la colère, intérieurement ou extérieurement, ici ou ailleurs... J’aurais envie de citer le prologue du Du patientia de Tertullien, le premier grand apologiste et théologien de la latinité, qui fut aussi un fougueux rhéteur et un avocat passionné : « Je le confesse devant le Seigneur Dieu, c’est témérité de ma part, et peut-être impudence, de prêcher la patience dont je suis tout à fait incapable de donner (...)
Recension de l’ouvrage de Michel Onfray, La stricte observance. Avec Rancé à la Trappe, paru chez Gallimard en octobre 2018, 128 pages.
Michel Onfray, bien qu’athée virulent, se veut bon philosophe. C’est dans l’intention de « toucher du doigt l’expérience deux fois millénaire d’une vie philosophique » que le philosophe hédoniste s’est rendu à l’abbaye Notre-Dame de la Trappe, dans l’Orne, pour y lire la vie de son réformateur, l’abbé de Rancé.
Plongé ainsi dans le silence, l’oraison, la prière et la (...)
Pierre Jova et Thibault Mercier viennent tout juste, chacun de leur côté, de publier un livre. L’auteur de Les chrétiens face aux migrants et d’Athéna à la borne ont accepté de répondre à nos questions sur l’identité et l’immigration. Tiphaine Brunémont
Nicolas d’Eschaud
Nihil novi sub Charlie faut-il croire à la vue de la dernière une de l’hebdomadaire satirique.
Cette une n’a rien d’étonnante, elle est même assez banale sur plusieurs aspects. Charlie hebdo a l’impression de trangresser toujours plus, d’aller toujours plus loin. Oui cette une nous choque mais elle n’est qu’un fac simile de tant d’autres images que nous connaissons depuis longtemps. Dans les premiers siècles, les chrétiens dérangeaient déjà et on voyait alors ce type d’image, je veux penser au (...)
0 | ... | 180 | 200 | 220 | 240 | 260 | 280 | 300 | 320 | 340 | ... | 3900
Le R&N a besoin de vous !
ContribuerFaire un don
Dernières dépêches : [NOUVEAUTÉ] Sortie du jeu de société chrétien « Theopolis » • Retour de la communion sur les lèvres à Paris • Etats et GAFA : l’alliance impie est en marche • [CHRISTIANOPHOBIE] Retour sur le concert raté d’Anna von Hausswolff • [ÉGLISE] Les hussards de la modernité à l’assaut des derniers dogmes de l’Eglise • [IN MEMORIAM] Charles, entre idole des jeunes et divinité laïque • [CHRÉTIENTÉ] L’épée d’Haïfa et la chevalerie rêveuse • Le service public l’a décrété : le wokisme n’existe pas • [IN MEMORIAM] L’Heure des comptes viendra-t-elle bientôt ? • [IN MEMORIAM] 4 novembre 1793 : Louis de Salgues de Lescure
Le Rouge & le Noir est un site internet d’information, de réflexion et d’analyse. Son identité est fondamentalement catholique. Il n’est point la voix officielle de l’Église, ni même un représentant de l’Église ou de son clergé. Les auteurs n’engagent que leur propre conscience. En revanche, cette gazette-en-ligne se veut dans l’Église. Son universalité ne se dément point car elle admet en son sein les diverses « tendances » qui sont en communion avec l’évêque de Rome : depuis les modérés de La Croix jusqu’aux traditionalistes intransigeants.
© 2011-2025 Le Rouge & le Noir v. 3.0,
tous droits réservés.
Plan du site
• Se connecter •
Contact •
RSS 2.0